Espace contributeur
Notice rédigée par : Maurice Mignet
"Bel-Air" est un nom souvent donné à un lieu venté, donc habituellement assez élevé.
Partant du "faubourg Saint-Jacques", la "rue de Bel Air" donnait autrefois accès au "chemin de la Minière" qui, par l’actuelle et confidentielle "impasse Alice Delahet", traversait les terres de "la Caillauderie" et conduisait à la "fontaine Poupeline". Celle-ci, située en bordure de l’ancien "couvent Notre-Dame de Saint-Sauveur", était la source d’eau potable des habitants du faubourg[1].
Un peu plus loin le long à gauche de cette "rue de Bel Air" se trouvait un ensemble de parcelles appelé "l’Ouche aux canons".
En cet endroit en mars 1569, les troupes royales de Rouault du Landreau, assiégeant Montaigu, établirent l’artillerie qu’elles avaient fait venir de Nantes. Par-dessus "l’étang Saint-Michel", elles détruisirent les fortifications proches de la "porte Notre-Dame", ce qui leur permit de prendre la ville occupée par les huguenots depuis le 3 mars 1568[2].
Un autre lieu de Montaigu porte le nom de "Bel-Air". La présence de deux toponymes identiques pour deux endroits différents de la même commune peut ici s'expliquer parce que celui-ci ne fait partie de Montaigu que depuis la Révolution, dépendant auparavant de La Guyonnière, tandis que l’autre faisait partie du Montaigu des origines.
Le long de la "rue de Bel-Air", ce bassin (10 x 25 m) bordé d'appareillages et d’escaliers de pierres,
faisait partie des terres et du domaine de "la Caillauderie".
Il fut probablement créé au milieu du XVIIIe siècle[3].
En 2012, ses eaux étaient hantées de grosses carpes blanches.
Richard de la Vergne (Louis), Mémoire sur la topographie médicale de la ville de Montaigu en Poitou, 1787, manuscrit, p. 4.
Mignen (Gustave), l'Ancien Montaigu, conférence du 13 mars 1910.
Plan et état de section du cadastre de 1814 (Archives dép. de la Vendée : 3 P 146).