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Notice rédigée par : Maurice Mignet
En septembre 1870, la chute du Second Empire entraîna celle du très bonapartiste maire de Montaigu, Armand Trastour (1802-1875), lâché par ses amis qui l’avaient toujours soutenu jusqu’alors, mais qui se souvinrent opportunément qu’ils avaient été républicains à une autre époque. Tout en conservant sa charge de conseiller municipal, il dut céder celle de maire à son cousin, le médecin Olivier Fayau (1829-1900)[1].
Les ancêtres de ce dernier étaient des proches parents du robespierriste et inquiétant Joseph-Pierre-Marie Fayau (1766-1799), de Rocheservière, et qui se faisait appeler "des Brétinières" avant la Révolution. Elu en 1792 député à la Convention par 230 voix sur 341 votants, il y fut connu pour un extrémisme pathologique, demandant dans des discours hystérisants aussi bien la destruction systématique de "la Vendée" et de tous ses habitants, que la mort des républicains nantais qu’il accusait par principe de tiédeur[2].
Olivier Fayau était le propriétaire du "château des Rochettes" et des terres voisines. Un héritage lui venant de son grand-père maternel, Louis Chabrol qui, receveur des Domaines, avait en 1810 acquis ces anciens biens nationaux[3].
En 1961 et afin de créer la Zone industrielle Nord, l'essentiel de ces terres situées rive droite de la Maine entre la voie ferrée et Saint-Hilaire-de-Loulay, fut acheté par la commune de Montaigu aux descendants d’Olivier Fayau. Et le nom de celui-ci fut donné à l’une des rues qui y furent tracées.
Ce secteur qui faisait initialement partie de la commune de Saint-Hilaire-de-Loulay, fut rattaché à celle de Montaigu en février 1891.
Registre des délibérations du conseil municipal de Montaigu, 7 septembre 1870 :
1er acte d’Olivier-Jacques Fayau en tant que "président de la commission municipale",
"faisant fonction de maire" en remplacement d’Armand Trastour,
l’ancien maire contraint à la démission.
Délibérations du conseil municipal, 7 septembre 1870 (Arch. dép. de la Vendée : 146 D2).
Cf. à titre d’exemples les numéros d’août 1793 et de novembre 1793 du Moniteur universel.
Raigniac (Guy de), De Châteaux en Logis, 1998, t. IX, p. 123.