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Notice rédigée par : Maurice Mignet
Le cours de "la Vie" en contrebas de "la Marinière" durant l’hiver 2014.
L’important village de "la Marinière" est établi sur un site en haut de versant, tourné face au sud, et à quelque 200 mètres de "la Vie" qu’elle domine de plus d’une trentaine de mètres. Il est à 950 mètres à l’est de "la pierre de la Merlière", mégalithe classé monument historique en 1939. Ce sont les particularités de son site qui expliquent la présence des nombreux objets préhistoriques de toutes dimensions qui y ont été mis au jour au cours de ces cinquante dernières années.
A ces traces préhistoriques à "la Marinière" s’ajoutent au Haut Moyen Âge, de fortes présomptions de présence de souterrain. Au moment de la Révolution, une de ses métairies y fut mises sous séquestre et devint Bien National (estimations biens nationaux 1 Q 212), et de 1793 à 1795 ses habitants soutinrent l’insurrection (réquisitions… 28, 53, 57, 58, 75, 129, 268, 277, 311, 320). Le moulin à vent que l’on y trouve à une origine antérieure à cette époque. La croix en granit qui se dresse au détour de "la Marinière", est due à "Gendreau, du Fief, 1882". La fosse se situant à l’entrée du village est appelée "l’abrou" (ou "l’abrau") ; et, comme son nom l’indique, elle servait d’abreuvoir aux temps où les bêtes allaient chaque jour au pré et en revenaient[1]. Ce nom s’est étendu à la maison se trouvant à côté d’elle..
Ce toponyme se retrouve avec le même sens à Menomblet ("l’Abrou Giraud"), à Saint-Maurice-des-Noues ("la Broue"), ou au Poiré, juste à l’est de la "la Raybaudière" ("les Abraus", parcelle F 951).